Les Brits sont de retour

Les Brits sont de retour

Un changement de situation semblerait être d’actualité : les acquisitions de biens immobiliers par les anglais auraient de nouveau le vent en poupe…
La réunion de plusieurs facteurs incite largement les Anglais à de nouveau investir dans l’immobilier en France. Effectivement, que ce soit pour des raisons économiques ou juridiques, nous avons pu constater un légère baisse du taux d’acquisition de biens immobiliers français de la part des britanniques au cours de ces dernières années.

De quel retournement de situation s’agit-il ?

• Aspects économiques : le taux de change

Les Britanniques prêtent une attention particulière au taux de change. L’évolution du taux de change €/£ va de pair avec la volonté d’investir ou non dans l’immobilier français.
Or, avec la crise économique et financière survenue en 2008, les taux de change ont chuté pour se stabiliser pendant plusieurs années à un taux historiquement bas. C’est en janvier 2009 que le taux de change a atteint son niveau le plus faible : 1£ = 0.4€. Puis, il s’est à peu près stabilisé en variant de 1£ = 1.10€ et 1£ = 1.26€ (exception avec un « pic » en juillet 2012).
Cependant, depuis février 2014, on assiste à une hausse significative et surtout constante du taux de change, et ce jusqu’à pouvoir affirmer que nous voilà de nouveau au taux de 2008, soit au taux d’avant la crise.
Ceci est une bonne nouvelle pour les anglais ! Ainsi que pour les propriétaires français souhaitant vendre leur propriété…

• Aspects juridiques

– Propriétaires non résidents, CSG et CRDS

Depuis la loi votée le 16 août 2012, les non-résidents possédant des biens immobiliers en France sont impactés par les prélèvements de la cotisation sociale généralisée (CSG) et de la contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS) sur leurs revenus fonciers et plus-values immobilières. Le niveau de ces charges s’élève à 15.5%. De plus, ces prélèvements n’accordent aucun droit aux prestations sociales françaises. Il va sans dire que cette mesure a été très largement critiquée, et ce d’autant plus que cette dernière semblerait être contraire au droit européen qui prévoit qu’en matière de sécurité sociale, les personnes “ne sont soumises qu’à la législation d’un seul État membre”.
Dans le but d’éclaircir la question et de mettre fin à une éventuelle illégalité de la part de la France, la Cour de justice de l’Union Européenne a été saisie par le Conseil d’Etat. Une décision devrait être rendue d’ici le second semestre 2015 : il est donc fort probable que les Anglais n’aient plus à payer les charges sociales et se voient même remboursés de celles-ci.
Si cette imposition n’est plus exigée des non-résidents, alors les frais liés aux investissements dans l’immobilier en France diminueront considérablement (sur une base de 100 : 100 aujourd’hui contre 75 en 2015).

De plus, en avril 2015, les conditions liées aux retraites en Angleterre vont être modifiées en profondeur. Il sera désormais possible de retirer de l’argent de leur fond de retraite avant l’âge de 55 ans. Les Anglais pourront faire toutes les opérations qu’ils souhaitent, jusqu’à retirer la totalité de leur retraite ! Ils peuvent prélever 25% de leur « pot » gratuitement. Au delà, tout retrait s’accompagnera du taux marginal le plus élevé.

Ainsi, la possibilité d’obtenir 25% de leur fond de retraite sans aucune taxe permet de dégager un pouvoir d’achat supplémentaire, notamment pour financer le dépôt de garantie des biens immobiliers français.

En conclusion, l’acquisition de biens immobiliers français par une clientèle Européenne et plus spécifiquement britannique a de beaux jours devant elle ! Les régions françaises préférées des Anglais sont entre autres l’Aquitaine, la Bretagne et la Normandie… Attendez-vous donc au retour des Brits !