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La crise sanitaire a-t-elle modifié notre rapport au travail ?

23 décembre 2020
La crise sanitaire a-t-elle modifié notre rapport au travail

Les évènements marquants de l’année 2020, crise sanitaire en tête, ont permis à un certain nombre de personnes de remettre en cause leur rapport au monde, professionnel notamment. Fermetures administratives, chômage partiel, télétravail ont bousculé des habitudes ancrées. Les conséquences, souvent difficiles, ont encouragé une prise de recul et fait émerger des envies nouvelles. Sont-elles pérennes et notre manière de travailler va-t-elle globalement changer dans un futur proche ? Voici quelques éléments de réponse.

Le travail durant le deuxième confinement

La stratégie adoptée par le pays cet automne a visé à éviter un bouleversement tel que connu durant le premier confinement. Isolement et manque d’activité ont nui à la population comme au système économique, c’est pourquoi le travail notamment est resté une règle avec des protocoles de sécurité sanitaire accrus. Examinons les conséquences au sein des entreprises.

Un reconfinement plutôt présentiel

Une enquête menée par le loueur de bureaux flexibles Deskeo durant le reconfinement, révèle que loin du désert professionnel du premier confinement, près de 90% des salariés mettent cette fois le pied au bureau, au moins ponctuellement.

Au sein des entreprises en activité, l’appel au télétravail a été accueilli de diverses manières, entre les dirigeants obligeant à une présence quotidienne (38%), à un roulement entre salariés (50%), ou laissant la possibilité de passages à l’appréciation de l’employé (12%). Par ailleurs, les travailleurs se disent en majorité (60% d’entre eux) déçus des mesures de précaution sanitaire prises au sein de leurs organisations.

Modifier sa manière de travailler ?

Après examen des chiffres sanitaires en ce début décembre, on peut avancer que le pari de conserver une activité économique stable tout en permettant au nombre de contaminations à la Covid-19 de diminuer fortement semble donc gagné, et les gestes barrières au bureau ont prouvé leur efficacité en ce sens. Même si nous déplorons évidemment l’absence totale d’activité de certains secteurs, désastreuse pour l’économie comme pour nombre de nos concitoyens.

La conclusion que l’on peut en tirer, est que la modification des méthodes de travail n’est pas un impératif pour se protéger du virus. Elle pourrait plutôt venir d’une évolution des mentalités. Pourtant, toujours selon l’étude Deskeo, un français sur deux préfèrera une activité totalement en présentiel à terme et seulement 11% se déclarent favorables à un télétravail persistant et étendu. Ce n’est donc pas de ce côté qu’il faut chercher un changement significatif.

Changer de vie, carrément !

rapport travail crise sanitaire

Transports au sein de métropoles bondées, travail au sein d’organisations de taille démesurée ou encore job n’apportant pas la satisfaction personnelle attendue en sus du salaire, les raisons de désirer un changement dans sa vie professionnelle ne manquent pas. Le passage à l’action n’est pas pour autant une évidence et seul l’avenir démontrera le réel impact de la crise sanitaire sur ce point.

Une volonté affichée d’un actif sur deux

Sur l’aspiration au changement, l’étude Deskeo démontre qu’un bon nombre en expriment l’envie : 57% des sondés ont affirmé vouloir déménager, entreprendre ou se reconvertir. Certains n’auront pas le choix face aux difficultés rencontrées qui leur auront fait perdre leur activité : ils devront trouver un autre emploi ou créer le leur.

Pour autant, cela s’inscrit dans la continuité de l’évolution de notre rapport au travail, et la crise sanitaire ne fait que renforcer des idées déjà présentes. N’oublions pas que l’entreprenariat se développe de manière très importante ces dernières années. Comme le soulignait dès janvier 2020 un article de La Tribune, le nombre de création d’entreprises a bondi de 17,9% en 2019.

Des secteurs peuvent, dans un contexte d’autant plus favorable après les évènements sanitaires et économiques de l’année, gagner des travailleurs au détriment d’autres métiers, tout comme des régions dynamiques mais moins saturées.

L’application concrète

Le changement dans la vie de tout un chacun pourrait tenir en deux types d’évolutions. La première, un déplacement géographique. S’éloigner des grandes villes et de leurs nuisances pour gagner les campagnes proches ou plus lointaines, avec un changement de travail, ou pas : le train permet souvent de gagner étonnamment rapidement le cœur des métropoles. D’autres préfèreront faire table rase et migrer vers une région éloignée pour un changement plus drastique.

En deuxième lieu, une reconversion pour un métier rêvé, une activité plus libre, exercée de façon indépendante bien souvent. En tête de liste des secteurs qui gagnent des travailleurs chefs de leur propres entreprises, nous pouvons citer :

  • l’immobilier, où l’on trouve des structures proposant une formation complète au métier et un accompagnement alors même que l’on exerce en tant qu’indépendant ;
  • le coaching, à condition bien sûr de posséder une expertise dans un domaine ;
  • les métiers du web, pour lesquels il est possible de se former à distance pour peu que l’on dispose de facilités ;
  • les métiers d’artisanat, tels que le bâtiment ou l’installation d’activités novatrices, écologiques notamment.

Cette liste n’est en aucun cas exhaustive, et ces reconversions sont facilitées par les statuts simplifiés d’entreprises très accessibles et simples à gérer (micro entreprise, EIRL, etc.). Une multitude de possibilités s’offre à une personne déterminée !

Effet de mode ou évolution significative, les chiffres de l’année 2021 en matière de création d’entreprise notamment, nous révèlerons si la crise sanitaire a bien eu un impact réel sur les aspirations professionnelles. Quant à l’organisation interne des entreprises, l’implantation des dernières technologies permettant le télétravail pourraient pousser à accompagner la migration de certains employés vers des régions plus éloignées des centres névralgiques – plus vertes.

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