Acheter un bien immobilier : à Paris ou en banlieue proche ?

Le logement de rêve peut revêtir diverses apparences : les goûts et les couleurs… Mais pour qui souhaite effectuer un investissement immobilier raisonné et efficace en termes de confort de vie et de rentabilité sur le long terme, l’équation peut s’avérer complexe en région parisienne. En vue d’y habiter ou d’une mise en location, l’acquéreur devra se poser les bonnes questions et faire en fonction de ses besoins ou de son budget. Acheter à Paris ou en banlieue proche ? A chacun d’apporter sa propre réponse selon différents critères.

Une question de budget 

Avant toute autre considération, le budget déterminera – selon la superficie visée – les choix qui s’offrent à l’acquéreur. Paris se révèle sans surprise plus coûteuse que les villes de banlieue proche, qui permettent généralement de s’établir à quelques stations de métro de la capitale pour un budget parfois beaucoup plus raisonnable.

A titre d’exemples, dans certaines villes comme Clichy-sous-Bois ou Villepinte, le prix au mètre carré, constaté avant la crise sanitaire, avoisinait 2 000 €. D’autres villes comme Nanterre ou Arcueil, proposent des logements autour de 5 000 € du mètre carré, prix qui culminent en moyenne à 10 000 € à Neuilly-sur-Seine.

A Paris intra-muros, les prix démarrent autour de 9 000 € du mètre carré (sauf exception) dans les arrondissements les moins onéreux, et peuvent monter jusque 16 000 € du mètre carré dans les quartiers les plus prisés, comme Saint Germain des Prés ou sur les Champs-Elysées.

Même d’un point de vue purement comptable, il n’est pas forcément pertinent de rechercher au moins cher. L’évolution constante et forte des prix à Paris, due au déséquilibre entre une offre rare et une demande extrêmement importante, permet d’envisager une plus-value même à court terme, et assure une revente rapide et facile dans la majorité des cas. Si les moyens sont là, Paris semble donc une meilleure option.

Adapter son projet à ses besoins réels 

Avoir la volonté de procéder au meilleur investissement est louable, encore faut-il que celui-ci réponde aux besoins de la vie quotidienne de l’acquéreur – en tant que propriétaire occupant bien évidemment. Sur ce point, plusieurs angles sont à considérer.

La superficie du bien immobilier tout d’abord : une famille avec deux enfants s’entassera difficilement dans un deux pièces parisien, tandis que la banlieue pourra offrir pour le même prix deux pièces supplémentaires voire un extérieur. Un espace de vie suffisamment spacieux, et les confinements vécus depuis mars 2020 l’ont bien démontré, est primordial pour le bien-être.

L’environnement également, a son importance et l’acquéreur doit prendre du recul sur l’ensemble de son mode de vie pour déterminer le type de quartier le mieux à même de le satisfaire. Un quartier animé permet des sorties faciles et à pied, mais ne sera pas conseillé pour un occupant sensible au bruit. Les commerces de proximité peuvent être importants pour certains, et permettre de s’affranchir du besoin de posséder un véhicule. Les propriétaires de chiens auront tout intérêt à s’assurer de la présence d’espaces verts à proximité.

Chacun pourra ensuite selon ses intérêts, souhaiter se rapprocher de diverses infrastructures : quais de Seine, salles de sport, universités, etc.

En dernier lieu, Paris sera plus indiquée pour trouver un emploi. Dans ce cadre, un habitant de banlieue doit accepter un temps de trajet plus important pour s’y rendre, dans des conditions de circulation difficiles ou par les transports en commun bondés. Selon ses horaires et son appétence pour les déplacements, l’acquéreur pourra choisir ou non de s’éloigner de son lieu de travail.

Le confort de vie 

Sur cet aspect, Paris remporte tous les suffrages pour qui recherche une vie riche en sorties : bars et restaurants, musées, opéras, cinémas, mais aussi boutiques de luxe et universités s’y retrouvent en grand nombre. Les différents arrondissements et quartiers proposent différents styles de vie, grâce à des rues animées ou calmes, des architectures aux styles variés, une offre culturelle multiple ou encore la présence de spacieux espaces verts.

En banlieue, beaucoup de villes restent dans l’esprit des cités-dortoirs, ce qui conviendra moins à une population en demande d’activités permanentes. Notons toutefois que de plus en plus de communes se réinventent et multiplient leurs infrastructures : un dynamisme qui les rend plus attractives et engage un cercle vertueux d’arrivée de nouveaux habitants, qui concourent à leur tour à de nouvelles possibilités de développement.

En dernier lieu, la banlieue offrira un confort bien supérieur (à prix égal) au sein du logement. La petite couronne, au regard de Paris, constituera un bien meilleur choix pour un acquéreur à la recherche de pièces spacieuses, d’un extérieur agréable et de verdure. Ajoutons que les possesseurs de voitures auront bien moins de mal à y stationner.

Acquérir un logement en petite couronne s’avère parfois un second choix lorsque le budget ne permet pas de s’établir à Paris. Cette possibilité offre toutefois des avantages à considérer : il sera plus simple et rapide d’y dénicher un bien immobilier répondant aux différents critères des acheteurs, l’offre y étant plus nombreuse et moins courue. Pour un investisseur, la rentabilité reste au rendez-vous, et les vacances locatives y sont rares au plus proche de la capitale.

Trouver un juste milieu peut consister à s’établir à quelques centaines de mètres de Paris, pour bénéficier des avantages de la capitale au prix de la banlieue. Une chose est certaine : devenir propriétaire à Paris ou autour ne se fait pas sur un coup de tête. Bonne réflexion !